Le 2 septembre 2025 a paru mon nouvel essai aux Éditions du Faubourg :
Au-delà du moi
Quand les psychédéliques bousculent la conscience
Et s’il était possible d’aller au‑delà de notre « moi » ? De percer les mystères de notre psyché ? Dans ce livre, Mathilde Ramadier explore les vertus thérapeutiques des psychédéliques (champignons, LSD, etc.), actuellement redécouverts par la médecine. Son expérience de l’ayahuasca, un breuvage utilisé depuis des millénaires par les peuples autochtones d’Amazonie, l’a poussée à mener l’enquête.
Parfois plus efficaces que les antidépresseurs pour soigner dépressions et addictions, ces substances sont encore classées comme stupéfiants, mais ouvrent en réalité de grands espoirs dans la prise en charge des souffrances psychiques. Pour en rendre compte, l’autrice a interrogé vingt-six « psychonautes », que l’expérience psychédélique a bouleversés.
Sans apologie ni jugement, cet ouvrage participe à la révolution en cours.
Vers le site de l’éditeur pour télécharger le communiqué de presse.
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Le 7 mars 2025, Vivre fluide a paru en poche chez Points Féministe (320 pages)
En février 2025, Renouer avec la Terre. Plaidoyer pour un nouveau sublime
a paru au Seuil (176 pages)

Splendeur d’une aurore boréale sur la Drôme, vertige d’un sommet alpin ou violence d’un orage dans la campagne cévenole… Nous avons tous expérimenté le sublime de la nature. Les artistes aussi, de William Turner à Judy Chicago, l’ont représenté dans leurs œuvres.
Riche d’une longue histoire philosophique, le sublime s’attache à des manifestations esthétiques qui surprennent, sidèrent et peuvent nous transformer. Aujourd’hui, le langage courant le réduit pourtant à un simple idéal de beauté. Pourquoi se couper de la puissance de la nature alors que nous traversons des crises environnementales ? Et si nous ressentions autrement le monde dans lequel nous vivons ?
Ce livre propose de mener une enquête sensible. Fondé sur des récits d’événements sublimes, il embrasse la philosophie et l’histoire de l’art pour interroger notre capacité de ressentir mais également de nous émerveiller. De la peinture de paysage romantique à l’art contemporain, en passant par le land art, il se penche sur nos représentations pour identifier le moment où nous nous sommes détachés de notre sensibilité et proposer de nouvelles manières d’entrer en lien avec notre monde.
Car s’interroger sur le sublime aujourd’hui comporte une dimension éminemment écologique. En nous invitant à reconsidérer les forces naturelles, il nous apprend à les respecter plutôt que de chercher à les dominer. Dans un geste à la fois artistique et politique, il nous guide vers notre juste place. Chacun de nos contacts avec la Terre détient dès lors les clés d’une profonde transformation.
Apprivoiser sa procrastination. L’art de faire autrement
Eyrolles, 2023 (160 pages)

Qu’est-ce qui nous pousse à procrastiner ? Pourquoi cherchons-nous à repousser des tâches pourtant incontournables de notre agenda, alors même que nous redoutons l’angoisse du travail fait à la dernière minute ?
À de rares exceptions près, nous sommes tous et toutes concerné·es. Loin de chercher à nous culpabiliser, j’invite à considérer la procrastination comme un signal, un message venu des profondeurs de notre inconscient – un allié, peut-être. Car, à bien y réfléchir, nous avons souvent de bonnes raisons de procrastiner.
Dans ce court essai, je m’appuie sur la philosophie et la psychanalyse, mais aussi sur ma propre expérience et sur les résultats de l’enquête que j’ai menée auprès de 182 personnes, pour mieux comprendre les ressorts et les méandres de la procrastination. À une époque où l’on ne supporte plus les « temps morts », la procrastination apparait ainsi peu à peu comme un moyen de mieux se connaître, de découvrir nos blocages, mais aussi les rouages de notre volonté, et notre potentiel créatif.
Un récit choral, un antidote philosophique, une invitation poétique et décalée à reconsidérer notre façon de faire… ou de ne pas faire les choses !
L’Écologie profonde
“Que sais-je ?”, 2023, 128 pages
Méconnue en France jusqu’à récemment, l’écologie profonde est un courant de pensée majeur de l’éthique environnementale théorisé par le philosophe norvégien Arne Næss dans les années 1970. Mais pourquoi « profonde » ? Par contraste avec celle que Næss qualifie de « superficielle », autrement dit une écologie de surface, vainement anthropocentrée et tournée vers des objectifs à court terme. Comment penser le lien qui nous unit à la nature en prenant en compte des considérations plus profondes touchant aux principes de diversité, de complexité, d’autonomie, de décentralisation, de symbiose, d’interdépendance et d’égalitarisme ?
Mathilde Ramadier fait le point sur ce mouvement qui questionne métaphysique, ontologie et éthique sur l’écosphère dans son ensemble. Elle nous montre comment l’écologie profonde peut nous aider à penser l’avenir de l’humanité et, bien sûr, à entrer en action.
Traduction en croate prévue pour 2026 (éditeur Kulturno Informativni Centar).
Vivre fluide. Quand les femmes s’émancipent de l’hétérosexualité
Éd. du Faubourg, 2022, 304 pages
Vivre fluide, c’est explorer tout le potentiel de son désir. Vivre fluide, c’est aimer plus d’un genre, se jouer des étiquettes et des codes. Vivre fluide, c’est assumer le versant anarchiste de la sexualité.
Une lettre est singulièrement ignorée au sein de la galaxie LGBTQ+ : le B de la bisexualité. Pourtant, selon de récentes études, plus de la moitié des femmes ont déjà éprouvé du désir pour d’autres femmes. Et si se dessinait là un nouvel horizon pour le féminisme ?
Dans cette enquête intime où sa voix se mêle à celles d’une cinquantaine de femmes, Mathilde Ramadier nous fait voyager de l’Antiquité à la pop culture, sur le vaste continent de la bisexualité féminine.
Arne Næss, Pour une écologie joyeuse
Actes Sud, coll. Domaine du Possible, 2017

Avec le soutien du programme Stendhal de l’Institut Français.
Cet ouvrage est un essai libre sur la vie et l’œuvre d’Arne Næss, philosophe norvégien, écologiste engagé et alpiniste de renom. Dans les années 1970, Næss développe un “mouvement” écologique – plutôt qu’une philosophie – très personnel : une “écosophie”, c’est-à-dire un lien à l’écosphère et à la nature, cette entité dont nous faisons partie au même titre que les autres espèces, et non une ressource inépuisable extérieure à nous. Il s’attache donc à adopter une attitude particulière vis-à-vis de l’environnement et à vivre en harmonie avec la nature.
Au-delà de sa pensée philosophique, des ouvrages théoriques et des concepts qu’il développe, Næss invite chacun à découvrir son propre rapport à la nature, dans un processus d’identification – et donc d’empathie –, afin de fonder les bases nouvelles d’une écologie qu’il nomme “profonde”. Jamais dogmatique ni extrémiste, l’oeuvre de Næss incite au contraire le lecteur à mettre en oeuvre sa propre ”écosophie”, créative et tolérante, à s’inventer une vie plus écologique sans bouleverser complètement ses habitudes, voire en améliorant sa qualité de vie.
Une perspective écologiste qui pourrait sembler évidente, une nouvelle voie pour le développement personnel, sans école de pensée.
Bienvenue dans le nouveau monde. Comment j’ai survécu à la coolitude des start-ups
Premier Parallèle, 2017
Essai libre sur la face cachée du travail dans les start-ups.
Le jour où Mathilde Ramadier, jeune Française expatriée à Berlin, reçoit dans sa boîte mail le « Welcome Kit » de la startup qui vient de l’embaucher, elle ouvre de grands yeux ronds. « Chère Mathilde, bienvenue chez The Base ! Tu trouveras ci-joint le Welcome Kit qui t’expliquera tout pour tes nouvelles aventures chez nous. Enjoy ;) ! À demain. Joanna. » L’entreprise promet une vie cool, dans un environnement friendly ponctué de smileys. Un employé est en retard ? Il le paiera, le lendemain, en croissants chauds pour toute l’équipe — ou plutôt la « team ». Une « team » dans laquelle on n’est jamais « stagiaire », mais toujours « manager » de quelque chose.
Un rêve éveillé ? Les habits neufs de la précarité, en vérité. Où le « management du bonheur » cache l’organisation d’une concurrence impitoyable entre des travailleurs jetables et sous-payés. De ses diverses expériences dans la Silicon Allee berlinoise, Mathilde Ramadier a rapporté un récit au vitriol. Elle y mêle anecdotes personnelles et analyse de cette novlangue abêtissante qui fait passer les employés du service clients pour des « réparateurs de bonne humeur ». Ou comment toute une génération, ici comme ailleurs, se casse le nez en fonçant dans le mur de la « nouvelle économie ». « Bienvenue dans le nouveau monde », vous dit-on.
Une écosophie pour la vie. Introduction à l’écologie profonde
Le Seuil, 2017


Préface d’Hicham-Stéphane Afeissa, introduction de Mathilde Ramadier.
Textes sélectionnés par Mathilde Ramadier et Hicham-Stéphane Afeïssa, traduits du norvégien par Naïd Mubalegh et de l’anglais par Pierre Madelin.
Cet ouvrage, constitué de textes majeurs d’Arne Næss (1973 à 2002), poursuit deux objectifs : contribuer à la reconnaissance de Næss comme l’un des philosophes majeurs du XXe siècle, encore largement méconnu comme tel en France. Aider à comprendre son concept de deep ecology (écologie profonde), élaboré en partie grâce à sa pratique de l’alpinisme et à la relation étroite qu’il entretient avec la montagne.




